Pommier

Le Pommier est l’arbre le plus anciennement cultivĂ© en Europe. (Haganeder p. 177)

Nom botanique : Pyrus malus ou Pyrus communis

Famille : Malus / communis ; Rosaceae / maloideae

Ogham : Quert

Gaélique écossais : Crann Ubhall, ubhall-fiadhaich, Cuirt

GaĂ©lique irlandais : Crann Úll, Aball

Gallois : Afallen ; pren afalau, Afal

Anglais : Apple

(Malus – toutes espùces)

Pommier sauvage britannique (Crab Apple)

Le premier pommier prĂ©sent dans les Ăźles britanniques est un pommier sauvage – un arbre Ă  feuilles caduques qui fleurit en Avril et Mai, dont la fleur trĂšs reconnaissable blanche ou rose prĂ©sente cinq pĂ©tales et Ă©met un merveilleux parfum, semblable Ă  celui du chĂšvrefeuille. L’arbre dĂ©passe rarement les 7,50 mĂštres de haut. Les fleurs de pommier sont les prĂ©fĂ©rĂ©es des abeilles qui se nourrissent de son nectar. Ces abeilles, ainsi que d’autres insectes, sont de bons pollinisateurs pour les pommiers (Paterson, page 115). À l’inverse des cultivars modernes, le Pommier Sauvage porte des Ă©pines. (Pennick, page 52).

Les pommiers sauvages sont cultivĂ©s dans des vergers, mais ils peuvent aussi croĂźtre spontanĂ©ment dans les haies et Ă  l’orĂ©e des bois. L’écorce du Pommier Sauvage est noueuse et anguleuse. Les feuilles sont cordiformes, luisantes et d’un vert moyen (Paterson, page 107 ; Hopman, page 87). Les fruits sont formĂ©s et prĂȘts pour la rĂ©colte en Automne, certaines plus tardives fructifient en hiver. Les Pommiers Sauvages sont plus petits que les cultivars modernes, le tronc faisant environ deux centimĂštres et demi de diamĂštre ; ils donnent des fruits jaunes ou rouges. Ce fruit aigre est appelĂ© pomme (pome en Anglais).

(Malus Sylvestris)

Pommier sauvage

Le Pommier Sauvage est originaire d’Europe et d’Asie Occidentale. Il a le tronc court et peut mesurer jusqu’à douze mĂštres de haut. Ses fleurs sont blanches et teintĂ©es de rose ; elles apparaissent au dĂ©but du printemps. Les fruits se rĂ©coltent en Ă©tĂ© et sont plus grands que ceux du pommier sauvage anglais : ils font en moyenne dans les neuf centimĂštres. Le cƓur de la pomme en forme d’étoile, un pentagramme naturel, est souvent utilisĂ© dans les rituels druidiques et sorciers (Hopman, page 87).

La fleur de pommier au parfum doux s’ouvre Ă  la fin du printemps. Les fruits se rĂ©coltent en Septembre – le mois de la pomme (Gilford, page 94).

Spiral triskelion (formed from mathematical Archimedean spirals), occasionally used as a Christian Trinitarian symbol

Les pommes du Somerset

Le comtĂ© du Somerset en Grande Bretagne est cĂ©lĂšbre depuis longtemps pour ses pommes. Il existe plus de 156 variĂ©tĂ©s dont l’histoire est reliĂ©e au Somerset. L’ancien nom de Glastonbury, Avallon, signifie « L’ile des Pommes » dans l’ancienne langue britannique.

Le Somerset est toujours reconnu pour ses vergers de pommier, son cidre et ses vins de pomme. Les variétés courantes de pommes à cidre actuellement produites dans le Somerset sont classifiées en différents groupes : les pommes acidulées qui sont trÚs acides et pauvres en tanins, alors que les variétés douces-amÚres sont moins acides mais plus riches en tanins.

  • VariĂ©tĂ© acidulĂ©e : la Frederick
  • VariĂ©tĂ©s acidulĂ©es et amĂšres : les Kingston Black et Stroke Red
  • VariĂ©tĂ©s douces-amĂšres : les Yarlington Mill, Dabinet et Hangdown
  • VariĂ©tĂ©s douces : les Court Royal et Sweet Coppin

À Glastonbury, les pommiers Ă  cidre ont Ă©tĂ© plantĂ©s dans le Verger Wellhouse Lane au Tor de Glastonbury par le National Trust et la Glastonbury Conservative Society.

Histoire

La relation entre l’homme et les pommiers date des temps prĂ©historiques. Le Pommier Commun ou Pommier Sauvage (Malus sylvestris) est natif d’Europe et d’Asie occidentale. Des restes fossilisĂ©s de tranches de pomme sur une petite assiette ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans des tombes datant de plus de 5000 ans. Les Grecs et les Romains plantaient dĂ©jĂ  des pommiers partout dans leurs empires. Les propriĂ©tĂ©s mĂ©dicinales des pommes Ă©taient reconnues par les guĂ©risseurs traditionnels partout oĂč l’arbre a poussĂ©.

Selon Pline, il y avait 22 variĂ©tĂ©s de pommiers dans le monde. Maintenant, on estime qu’il y en a plus de 2000 variĂ©tĂ©s. Le pommier sauvage britannique (crab apple) est le seul pommier originaire des Ăźles britanniques (il est similaire aux pommiers Ă  cidre actuels), mais chaque colonisateur a importĂ© ses propres variĂ©tĂ©s locales. Le pommier sauvage britannique est un membre de la famille des rosacĂ©es, qui comprend d’autres arbres magiques britanniques prĂ©sents dans les oghams comme le Sorbier, l’AubĂ©pine ou le Prunellier, de mĂȘme que d’autres fruitiers comme le Cerisier, le Prunier et le Poirier (Paterson, page 106).

En Ă©cosse, le pommier sauvage britannique est l’insigne vĂ©gĂ©tal du clan Lamont, dont le territoire s’étend dans les Highlands de Cowall Ă  Argyll.

Johnny Appleseed (Pépin de Pomme)

John Chapman (nĂ© Ă  Leominster dans le Massachussetts le 26 Septembre 1774 ; mort Ă  Fort Wayne dans l’Indiana, Ă  l’ñge de 70 ans, le 18 Mars 1845), communĂ©ment appelĂ© Johnny Appleseed, a plantĂ© une variĂ©tĂ© amĂ©ricaine rĂ©pandue, la Pomme Jonathan, dans toute l’AmĂ©rique sauvage Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle et au dĂ©but du XIXe. Ses vergers de pommier Ă  New York, en Pennsylvanie, dans l’Ohio, l’Illinois, l’Indiana et au Kentucky existent toujours et certains des arbres qu’il a plantĂ© lui-mĂȘme il y a plus de deux cents ans portent encore des fruits (Gifforf, page 94).

Johnny Appleseed a transcendĂ© l’histoire et est devenu un personnage incontournable du folklore amĂ©ricain. Il Ă©tait rĂ©putĂ© ĂȘtre un homme gentil et doux, dont le rĂȘve Ă©tait de planter des vergers partout dans le pays, de façon Ă  ce que personne, qu’il soit europĂ©en ou natif amĂ©ricain n’ait plus jamais faim. C’était un homme robuste, qui marchait pieds nus et dormait dehors, avec une Bible et une poche pleine de pĂ©pins de pommes. Dans la tradition populaire, il est dĂ©crit pieds nus, portant des vĂȘtements faits avec des sacs avec une casserole en fer-blanc pour chapeau dans lequel il faisait aussi la cuisine. Sa gentillesse s’entendait aux animaux ; certains contes le dĂ©crivent jouant avec les serpents et les ours dans le monde sauvage.

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Art populaire

La PoupĂ©e » Ă  tĂȘte de pomme est un objet populaire des arts traditionnels amĂ©ricains et britannique ; on en trouve toujours sur les Ă©tals des artisans et dans les magasins de campagne partout en AmĂ©rique. Pour en faire une, pelez une grosse pomme en laissant un peu de peau en haut et en bas, ce qui permettra Ă  la pomme de sĂ©cher en gardant une forme de tĂȘte ronde. Sculptez les traits du visage peu profondĂ©ment comme les yeux, loin l’un de l’autre, car la pomme va rĂ©trĂ©cir en sĂ©chant. Enlevez le trognon de la pomme et placez-la sur un bout de bois ou un bĂąton, laissez-la sĂ©cher pendant trois ou quatre semaines. Fabriquez le corps avec du tissu et du fil de fer que vous attachez ensuite Ă  la tĂȘte sĂ©chĂ©e. Prenez de la laine pour faire les cheveux.

Folklore judéo-chrétien

Dans la mythologie judĂ©o-chrĂ©tienne, le pommier est l’arbre du savoir interdit, celui qui a donnĂ© Ă  Adam et Eve la connaissance du bien et du mal. On croit maintenant que le fruit original auquel se rĂ©fĂšre la Bible Ă©tait une figue ou une grenade, mais quand la lĂ©gende est arrivĂ©e en Europe occidentale, le fruit a Ă©tĂ© remplacĂ© par leur Pomme sacrĂ©e.

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Folklore norrois

Dans la tradition norroise, le Pommier est l’arbre de l’immortalitĂ©. La DĂ©esse Idunn Ă©tait la gardiennes des pommes, dont elle nourrissait les Dieux et DĂ©esses norrois pour les maintenir toujours jeunes. On se servait de baguettes en bois de pommier pour les rituels d’amour. Pour les Norrois, les pommes reprĂ©sentaient une longue vie, la sagesse et l’amour.

Folklore grec

La DĂ©esse de la Terre, GaĂŻa, donna un pommier Ă  HĂ©ra, la Reine des Cieux, quand cette derniĂšre se maria avec Zeus, le Roi des Dieux. Cet arbre Ă©tait gardĂ© par un dragon nommĂ© Ladon dans le Jardin des HespĂ©rides. Une des tĂąches d’Hercule Ă©tait d’aller chercher une pomme de cet arbre. Paris devait dĂ©cider qui Ă©tait la plus belle des DĂ©esses ; il le fit en donnant une pomme Ă  Aphrodite, la DĂ©esse de l’Amour.

Folklore polonais

Dans l’ancienne SilĂ©sie (qui fait aujourd’hui partie de la Pologne), le pommier Ă©tait « l’arbre du rĂȘve ». on dormait sous un pommier pour induire des rĂȘves ; les jeunes femmes plaçaient simplement une pomme sous l’oreiller le soir du rĂ©veillon de nouvel an pour induire un rĂȘve Ă  minuit et voir leur futur mari (Altman, page 190).

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Folklore européen

Du cĂŽtĂ© sombre, dans les contes mĂ©diĂ©vaux comme Blanche-Neige, la Reine (une puissante sorciĂšre) utilisait la magie de la pomme pour plonger la jeune Princesse dans un sommeil qui n’en finirait jamais. L’église mĂ©diĂ©vale croyait que l’on pouvait donner des pommes enchantĂ©es Ă  une victime pour provoquer une possession dĂ©moniaque.

Folklore britannique et celtique

Dans la tradition celtique, Avallon, l’üle de l’Autre Monde, aussi appelĂ©e Avallach, l’üle aux Pommes, est gouvernĂ©e par la Reine des FĂ©es, Morgane la Fay (Freeman, page 196). C’est le pays des fĂ©es et des morts, lĂ  oĂč le Roi Arthur a Ă©tĂ© emmenĂ© pour ĂȘtre guĂ©ri par sa sƓur, Morgane. Comme leurs cousins du Nord, les Celtes attribuaient aux pommes le pouvoir de guĂ©rison et de jeunesse, ou encore de renaissance. Les pommiers Ă©taient l’un des arbres magiques des Oghams, l’alphabet celtique des arbres ; son nom est Quert.

Dans le Herefordshire, en Avril 1768, douze femmes portant des branches de pommier suivirent le cortĂšge funĂ©raire de Velters Cornewall of Moccas (homme politique). Les pommes symbolisaient probablement l’aprĂšs-vie pour les Britanniques (Pennick, page 52). On enterre parfois des pommes  dans les cimetiĂšres afin de nourrir les morts. Les pommes symbolisent aussi la renaissance.

En Irlande, la quĂȘte de la sagesse se faisait en poursuivant la biche blanche sous un pommier sauvage (Pepper).

Dans une histoire mĂ©diĂ©vale irlandaise, Connla Le Beau, un prince irlandais, tomba amoureux d’une belle FĂ©e qui arriva sur le rivage irlandais dans un navire de cristal. Elle lui offrit une pomme du monde de Faerie ; il en prit une bouchĂ©e fatale et fut Ă  elle pour toujours. Ils partirent ensuite pour son Ăźle magique oĂč les arbres portaient Ă  la fois des fruits et des fleurs et oĂč l’hiver ne venait jamais. LĂ , ils se nourrirent grĂące Ă  une rĂ©serve de pommes qui ne se vidait jamais et qui les gardait toujours jeunes (Freeman, page 197). Un pommier de l’Autre Monde faisait par magie de la musique qui pouvait dissiper « tout besoin, tout malheur ou toute lassitude de l’ñme ». (Freeman, page 197). Dans les traditions irlandaises, le Dieu Oengus offre, en cadeau de mariage, trois pommiers miraculeux provenant du bois magique de Bruig na BĂłinde (New Grange), Ă  chacun des Milesiens. L’un Ă©tait en pleine floraison, le deuxiĂšme perdait ses fleurs et le dernier Ă©tait en fruits (Mountfort, page103). L’abattage dĂ©libĂ©rĂ© d’un Pommier Ă©tait punissable de la peine de mort dans la loi irlandaise ancienne. (Gifford, page 97).

Dans le CĂąd Goddeu (La Bataille des Arbres) gallois, le Pommier est dĂ©crit comme le plus noble de tous les arbres, celui qui symbolise l’immortalitĂ© poĂ©tique (Gifford, page 97).

Folklore des Druides

On trouve souvent la plante sacrĂ©e des Druides, an t-uil-oc (le gui), sur les Pommiers,  ce qui en fait un arbre particuliĂšrement prĂ©cieux pour les Druides, au mĂȘme titre que le ChĂȘne. Dans la tradition druidique irlandaise, le Rameau d’Argent est coupĂ© sur un Pommier magique, lĂ  oĂč des cloches en forme de pommes argentĂ©es jouaient un air mystique qui pouvait plonger les gens dans un profond Ă©tat de transe. Les druides pouvaient entrer en contact avec l’Autre Monde grĂące Ă  un Ă©tat de transe amĂ©liorĂ© par ce rameau d’argent de pommier.

Le Pommier est intimement liĂ© aux Druides dans leur aspect de magiciens et de chamans. L’arbre intervient souvent quand le Druide se soumet Ă  une transformation magique ou voyage dans l’Autre Monde. Dans le voyage de Bran, une femme de l’Autre Monde apparaĂźt avec une branche de pommier chargĂ©e de cloches, Ă©merveillant Bran des fabuleux contes de l’Autre Monde. Il est si envoĂ»tĂ© par cette damoiselle Ă  la branche de pommier magique, qu’il part immĂ©diatement pour les rivages enchantĂ©s, ce qui lui fait vivre des aventures Ă©piques pendant son voyage (Blamires, page 142).

Dans la tradition druidique, la substance des trois pommes sacrĂ©es poussant sur l’Arbre de la Connaissance est issue des trois gouttes tombĂ©es du chaudron de Cerridwen, ce qui correspond au symbole le plus sacrĂ© des Druides, les Trois Rais de LumiĂšre (Gifford, page 99).

Le Druide Merlin Ă©tait censĂ© oeuvrer dans une Pommeraie magique gardĂ©e par des oiseaux, qui lui fut rĂ©vĂ©lĂ©e par son maĂźtre, Gwendolleu. On dit qu’il reçut le don de prophĂ©tie de la Reine des FĂ©es, en consommant l’une de ses pommes magiques. On dit aussi que Merlin se rĂ©fugiait sous un pommier pendant ses crises de folie.

Au XIIIe siĂšcle en Écosse, Thomas the Rhymer (le Rimeur), d’Ercledoune, a Ă©tĂ© averti qu’il ne fallait pas manger de Pommes de l’Autre Monde offerte par la Reine des FĂ©es, car cela l’empĂȘcherait de revenir Ă  la vie mortelle.

Les Bardes (les poĂštes) et les Ovates (les chamans) portaient des branches de pommier (garnies de cloches de bronze, d’argent ou d’or), appelĂ©es Craobh Ciuil (Branche de la Raison) comme symboles de leur office (Blamires, page 142).

Comme tous les arbres dont les fruits sont la base de boissons alcooliques, le pommier est fortement associĂ© Ă  l’inspiration divine et Ă  la poĂ©sie (Gifford, page 94). la La Mas Ushal Ă©tait brassĂ©e Ă  la fin du mois d’Octobre pour prĂ©parer le « Jour de la Pomme » des Druides le premier Novembre. Cette recette nous est parvenue sous le nom de Wassail Bowl[1] : des pommes sauvages rĂŽties ou cuites au four, de la biĂšre brune ou du cidre, du miel, des clous de girofle, de la cannelle, de la muscade, du sucre brun et du gingembre.

[1]Wassail dĂ©signe une boisson alcoolisĂ©e fabriquĂ©e avec de la biĂšre ou du vin chaud et des Ă©pices. Wassail Bowl pourrait donc se traduire par Grand Bol de Vin Chaud aux Épices

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Traditions celtiques autour de la Pomme

Parmi les jeux festifs traditionnels Ă©cossais ou irlandais d’Halloween, il y a celui qui consiste Ă  attraper des pommes dans un bac ou un chaudron rempli d’eau. On y plaçait plusieurs pommes et les participants essayaient de les attraper avec les dents. Un autre jeu est de suspendre une pomme Ă  une ficelle et d’essayer de l’attraper avec les dents.

Les pommes font gĂ©nĂ©ralement partie du « Dump Supper » (le DĂźner des Muets), une FĂȘte des Morts silencieuse cĂ©lĂ©brĂ©e la veille de Samhain. Les participants amĂ©nagent une place avec de la vaisselle cassĂ©e Ă  la tĂȘte de la table du souper pour les ancĂȘtres, et il n’est dit mot pendant tout le « Dumb Supper ». Je suis allĂ© Ă  des cĂ©rĂ©monies oĂč les serveurs marchaient Ă  reculons et ne regardaient jamais directement la place amĂ©nagĂ©e pour les morts. Quand la fĂȘte est finie, les restants de nourriture et la vaisselle cassĂ©e sont cĂ©rĂ©monieusement portĂ©es Ă  l’extĂ©rieur, dans les bois, pour que les esprits s’en nourrissent pendant cette sauvage nuit d’Halloween. C’est une cĂ©rĂ©monie puissante de communion avec les morts. Les pommes qui n’ont pas Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©es aprĂšs Samhain sont laissĂ©es aux esprits.

Les pommes sont trĂšs prĂ©sentes dans les rituels de prophĂ©tie de Samhain. En pelant une pomme devant le miroir et en en jetant la peau par-dessus l’épaule gauche, une jeune femme peut reconnaĂźtre l’initiale de son futur Ă©poux.

En Grande-Bretagne, la coutume veut que l’on honore le plus vieux pommier du verger (en buvant Ă  sa santĂ©) la DouziĂšme Nuit (la Nuit des Rois – soit le 6 Janvier ou l’ancienne DouziĂšme Nuit le 17 Janvier) pour Ă©loigner les esprits malĂ©fiques et implorer les arbres de produire une bonne rĂ©colte de pommes au printemps suivant. Le pommier le plus vieux  est appelĂ© « Homme Pommier » : il est le gardien de tous les arbres du verger. De nombreuses traditions sont en lien avec ce rite, y compris celles de tirer Ă  travers les branches pour Ă©loigner les mauvais esprits ou de rĂ©pandre du cidre parmi les racines.

Des toasts imbibĂ©s de cidre sont disposĂ©s dans les branches pour les Merles qui incarnent l’esprit des pommiers. Les cĂ©lĂ©brants boivent du cidre chaud et chantent les chants traditionnels du Wassail. Le mot « Wassail » provient probablement des mots anglo-saxons, wes hal, signifiant bonne santĂ©. Le wassailing se fait toujours pendant la vieille DouziĂšme Nuit – le 17 Janvier – au Somerset. Les visiteurs peuvent participer au MusĂ©e de Glastonbury. La derniĂšre pomme est souvent laissĂ©e sur l’arbre Ă  l’époque de la rĂ©colte pour que Homme Pommier assure une bonne rĂ©colte l’annĂ©e d’aprĂšs. (Paterson, page 116).

Chanson traditionnelle de Wassail du Gloucestershire

C’est la fĂȘte partout en ville
Notre toast il est blanc et notre biÚre elle est brune ;
Notre bol est fait de bois d’érable blanc ;
Avec le bol de vin chaud, nous boirons à ta santé,
Santé à notre cheval et à son oreille droite
Que Dieu envoie Ă  notre maĂźtre une bonne nouvelle annĂ©e : la meilleure nouvelle annĂ©e qu’il ait jamais eue,
Avec mon bol de vin chaud je bois à ta santé.
Santé à Cherry et à sa joue droite
Je prie Dieu qu’il envoie à notre maütre une bonne piùce de bƓuf
Et la meilleure piùce de bƓuf que nous puissions voir
Avec le bol de vin chaud nous boirons à ta santé.
SantĂ© Ă  notre jument et Ă  son Ɠil droit,
Que Dieu envoie à notre maßtresse une bonne tourte de Noël ;
La meilleure tourte de NoĂ«l que j’ai jamais vue,
Avec mon bol de vin chaud je bois à ta santé.
Santé à Mary Broad (la Grande Marie?) et à sa grande corne
Puisse Dieu envoyer à notre maßtre une bonne récolte de grain
Et la meilleure récolte de grain que nous puissions voir
Avec le bol de vin chaud, nous boirons à ta santé.
Santé à Fillpail (seau rempli) et à son oreille gauche.
Je prie Dieu qu’il envoie Ă  notre maĂźtre une trĂšs bonne annĂ©e
Et la meilleure annĂ©e qu’il ai jamais vue
Avec le bol de vin chaud, nous boirons à ta santé.
Santé à notre vache, et à sa longue queue.
Que Dieu nous envoie Ă  notre maĂźtre et que jamais ne nous manque
Une chope de bonne biùre : je te prie de t’approcher,
Et notre joyeuse chanson, c’est ce que vous allez entendre,
Viens majordome, viens remplir notre bol du meilleur
Pour que nous souhaitions que votre Ăąme repose au ciel
Mais si vous n’en mettez que trop peu
Alors Ă  terre le majordome, le bol et tout le reste.
N’y a-t-il pas ici quelques demoiselles ? Je suppose qu’il y en a ;
SĂ»r qu’elles ne laisseront pas de jeunes hommes dans le froid !
Chantez, Î jeunes filles ! Retirez la chevillette
Et la plus belle de la maison nous laissera tous entrer.
Puis santé à la jeune fille dont la blouse est blanche comme un lys
Qui est venue Ă  la porte et a fait glisser le verrou
Qui est venue jusqu’à la porte et a retirĂ© la chevillette
Pour laisser entrer ces joyeux fĂȘtards.

Déités

Les pommes sont associées avec de nombreuses Déités européennes :

Déités celtiques : Morgane la Fée, Cerridwen, Olwen

Déités nordiques : Idunn, Freyja

Déités grecques : Aphrodite, Dionysos, Apollon, Héra, Gaïa, Athéna et Zeus

Déités romaines : Pomona, Diane, Vénus, Cupidon, Jupiter

Déités du Moyen-Orient : Ishtar, Shekinah, Astarté, Astaroth

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Magie

Une pomme coupĂ©e en deux par le milieu rĂ©vĂšle l’étoile Ă  cinq branches des sorciers, ce qui a fait de la pomme un symbole magique. Dans le Mot-Ogham[1] de Cuchulain, on dĂ©crit la pomme comme un emblĂšme de protection (Blamires, page 143). Le pentacle en son centre est un puissant talisman de protection.

Pour un rituel d’amour, chargez de votre intention un petit morceau de quartz rose que vous dĂ©posez ensuite dans un sachet rouge. Attachez celui-ci sur une branche de pommier Ă  l’aide d’un ruban rose, Ă  un endroit oĂč personne n’y touchera. Quand votre souhait est exaucĂ©, enterrez l’amulette prĂšs de l’arbre ou jetez-la dans le plan d’eau le plus proche. Un charme similaire peut ĂȘtre effectuĂ© pour la santĂ© ou la prospĂ©ritĂ©, avec une pierre verte (quartz vert, Ă©meraudes, jade, aventurine, tourmaline ou pĂ©ridot). Mettez cette derniĂšre dans un sachet vert que vous attachez, avec un ruban vert, sur la branche de votre pommier.

Les pommiers peuvent ĂȘtre utilisĂ©s comme « clootie trees » (arbre Ă  ruban). Trouvez un ruban ou une bande de tissu qui reprĂ©sente votre vƓu le plus cher et attachez-le dans les branches d’un Pommier. Au fur et Ă  mesure de l’usure du tissu, votre souhait deviendra rĂ©alitĂ©.

Tout ce que produit le pommier peut ĂȘtre Ă©galement utilisĂ© en potions, huiles et encens. Le jus de pomme est un bon substitut au vin dans la partie « Gateaux et Vin » du rituel sorcier, en particulier pour ceux qui ne peuvent pas boire d’alcool. Les fleurs de pommier sont utilisĂ©s dans les sachets d’amour. L’huile de fleurs de pommier peut faire partie de nombreux mĂ©langes magiques visant Ă  apporter amour et santĂ© (l’huile de pomme est habituellement une huile synthĂ©tique composĂ©e de produits chimiques ayant la mĂȘme odeur que la pomme. Pour la rendre plus « rĂ©elle », ajoutez neuf pĂ©pins de pomme Ă  cette huile ou faites macĂ©rer des fleurs de pommier dans de l’huile, en y ajoutant de l’huile synthĂ©tique pour l’odeur, le produit final sera ainsi une combinaison de produits synthĂ©tiques et naturels. Vous pouvez ajoutez des Ă©lĂ©ments de la plante rĂ©elle aux huiles synthĂ©tiques, si vous ne disposez pas d’un produit naturel). La façon la plus puissante d’utiliser l’arĂŽme des fleurs de pommier est de faire votre magie sous un pommier en fleurs !

[1]Word-Ogham en Anglais ou BrĂ­atharogam est un texte ancien de la littĂ©rature irlndaise expliquant la signification des lettres de l’alphabet des Oghams. https://en.wikipedia.org/wiki/Br%C3%ADatharogam

Voyage dans l’Autre Monde avec la Pomme

Par une chaude aprĂšs-midi d’étĂ©, le parfum agrĂ©able des fleurs de pommier vous incite Ă  quitter la route familiĂšre pour prendre un petit chemin dans les bois qui traverse un ruisseau frais ; vous dĂ©couvrez alors un verger de pommier sur le flanc d’une colline. FatiguĂ©, vous vous Ă©croulez sous le plus vieux pommier du verger – ridĂ© et noueux, mais  portant toujours les fleurs roses pĂąles caractĂ©ristiques. La fragrance est dĂ©licieuse ; la chaleur et le parfum vous rendent somnolent et vous commencez Ă  plonger dans le sommeil.

Le tintement doux de clochettes vous rĂ©veille. Vous ouvrez les yeux et, au-dessus de vous, l’arbre est maintenant miraculeusement chargĂ© de fruits et de fleurs. Les pommes brillent d’un Ă©clat intĂ©rieur et vous avez la furieuse envie d’en goĂ»ter une. En tendant la main aussi haut que vous le pouvez, vous ne parvenez pas Ă  atteindre la pomme situĂ©e sur la branche la plus basse. Vous devez grimper Ă  l’arbre. D’un puissant bond, vous attrapez la branche la plus basse puis vous vous balancez pour monter dans l’arbre ; vous grimpez de branche en branche, de plus en plus haut pour atteindre l’insaisissable pomme luisante. Vous remarquez qu’au bout des branches, il y a des clochettes, les plus basses Ă©tant en bronze. Vous entendez leurs sons graves tout en vous hissant au-dessus d’elles. Plus vous grimpez et plus vous sentez la brise ; au bout des branches, ce sont maintenant des clochettes argentĂ©es . Le vent souffle de plus en plus au fur et Ă  mesure que vous montez et vous devez lutter pour vous accrocher ; c’est lĂ  que vous remarquez le tintement clair de clochettes dorĂ©es.

En regardant vers le bas, vous ne pouvez plus voir le sol, vous ne voyez plus que le tronc dont la longueur s’étire vers le bas Ă  travers les branches. En regardant vers le haut, tout ce que vous pouvez voir, ce sont les feuilles d’un vert dĂ©licat, les fleurs roses et loin au-dessus, les pommes brillantes. Soudain, vous rĂ©alisez que tout votre monde est un pommier et que vous ĂȘtes pris dans un voyage intemporel entre ses branches.

En rampant sur une branche solide, vous essayez une derniĂšre fois d’attraper la pomme inaccessible. En Ă©tirant votre bras tout en vous agrippant Ă  la branche avec vos jambes, vous parvenez Ă  l’atteindre et Ă  en dĂ©tacher la queue de la branche. La pomme est dans vos mains, presque palpitante de vie. Prudemment, vous revenez Ă  la sĂ©curitĂ© du tronc. Vous mordez dans le fruit ; lĂ , vous ĂȘtes submergĂ© d’une saveur exquise, entre l’amer acidulĂ© et le doux. La saveur remplit votre tĂȘte, puis tous vos sens ; elle descend ensuite dans tout votre corps jusqu’à ce que vous soyez baignĂ© de lumiĂšre.

Vous ne faites plus qu’un avec l’arbre, vous n’avez plus peur ni du vent fort ni de tomber. Vous pouvez voir le tronc jusqu’aux racines et prenez conscience du sol que vous partagez avec cet arbre comme avec tous les autres. Vous sentez que l’histoire de l’arbre est intimement liĂ©e Ă  celle de votre propre tribu, car le pommier a nourri les ĂȘtres humains de son fruit magique depuis des temps immĂ©moriaux. Les mythes du Pommier sont parmi les mythes centraux de ceux de votre race ; c’est l’un des plus puissants Arbres des FĂ©es. Vous regardez vers le haut, au-dessus de la canopĂ©e de cet arbre et vous voyez le futur. Car cet arbre nous emporte avec lui vers le futur. Puis, vous vous souvenez que, pour les Celtes, le pommier est l’Arbre de la Connaissance.

Vous ĂȘtes de nouveau Ă  la base de l’arbre. Vous ĂȘtes rĂ©veillĂ© et reposĂ©. Vous regardez autour de vous et remarquez une baguette de pommier Ă  laquelle neuf minuscules clochettes sont fixĂ©es. Vous exprimez votre gratitude au Vieil Homme Pommier et laissez un prĂ©sent derriĂšre vous, peut-ĂȘtre la promesse de planter un Pommier Ă  proximitĂ© de chez vous.

Rituel

Les baguettes en bois de pommier sont de parfaits outils pour invoquer tous les Dieux et DĂ©esses qui lui sont associĂ©s. Si vous ĂȘtes fortement attirĂ© par une divinitĂ© particuliĂšre, consacrez votre baguette en bois de pommier afin qu’elle ne serve Ă  invoquer que cette dĂ©itĂ©. Quand les membres de votre ClairiĂšre ou du Cercle du Coven sont autour de vous, en train de chanter le nom de la dĂ©itĂ©, tenez votre baguette au-dessus de la tĂȘte, appelez cette force Ă  descendre en vous. Cela vous aidera Ă  canaliser la dĂ©itĂ© Elle-mĂȘme. Je suis une prĂȘtresse de Morgane (Ă©galement appelĂ©e Morgane la FĂ©e, Reine des FĂ©es, Reine des SorciĂšres, Reine des FantĂŽmes, la Dame du Lac, PrĂȘtresse de la Mer, Souveraine du Pays et la Triple DĂ©esse). J’utilise ma baguette de pommier pour invoquer Sa prĂ©sence en tant que GuĂ©risseuse, MaĂźtresse d’Avalon et Gardienne du Savoir SacrĂ©. Je pourrais utiliser la baguette de pommier pour rendre visite aux ombres des morts qui rĂ©sident en Avalon.

À Samhain, prĂ©parez un dĂźner muet pour les participants ; vous y rĂ©servez une assiette, une coupe et des ustensiles au bout de la table. Avec votre baguette en bois de pommier, dessinez un pentagramme d’invocation, appelez les ombres des morts, par leur nom, depuis Avalon, pour les inviter Ă  venir partager la fĂȘte. Servez aux morts une portion de chacun des mets composant le repas. Dans certaines traditions, nous marchons Ă  reculons et ne regardons jamais directement Ă  la place des morts. Ensuite, mettez la nourriture et la boisson Ă  l’extĂ©rieur, pour les Pookas[3]. Dans d’autres traditions, la vaisselle est ensuite cassĂ©e et enterrĂ©e ou dĂ©posĂ©e dans les bois. Certaines annĂ©es, nous avons gardĂ© un silence solennel et sacrĂ© pendant toute la durĂ©e de la fĂȘte ; d’autres fois, nous avons limitĂ© notre conversation aux souvenirs et toasts portĂ©s Ă  nos bien-aimĂ©s dĂ©cĂ©dĂ©s. Pensez Ă  intĂ©grer une pomme Ă  votre fĂȘte en l’honneur de l’Île aux Pommes.

[3]Esprits de la Nature irlandais.

Spiral triskelion (formed from mathematical Archimedean spirals), occasionally used as a Christian Trinitarian symbol

Ogham

Le nom du Pommier dans l’Ogham est « Quert ». Selon le Mot-Ogham de Morainn Mac Mon, Quert signifie « Le Pommier est l’abri d’une biche, les fous des biches ». Le Pommier est associĂ© avec la complĂ©tude (Mountfort, page 99).

Selon le Mot Ogham de Óengus, Quert est la « force de l’homme », ou la quintessence de la santĂ© et de la vitalitĂ© de l’homme ou de la femme. Le pommier est situĂ© au cƓur du bosquet des oghams, il est la source de vie. C’est du pommier que nous recevons la guĂ©rison, le renouveau, la rĂ©gĂ©nĂ©ration et la complĂ©tude, en particulier aprĂšs avoir une blessure, un Ă©puisement ou une maladie (Mountfort, page 100).

Dans un tirage, l’ogham Quert vous demande de vous reposer et de vous guĂ©rir aprĂšs un conflit, une maladie, une fatigue ou une blessure. C’est une invitation Ă  retrouver votre sensation de complĂ©tude et de connexion avec la nature. AssociĂ© Ă  l’üle sacrĂ©e d’Avalon, le pommier reprĂ©sente le repos et la guĂ©rison, le rĂ©tablissement ainsi qu’un voyage paisible et relaxant dans l’Autre Monde de l’üle magique prĂ©sidĂ©e par Morgane la FĂ©e et ses Druidesses. Le Pommier est associĂ© Ă  la Dame du Lac, une FĂ©e mystĂ©rieuse qui enseigne les arts de la guĂ©rison aux mortels. On dit que les MĂ©decins gallois de Myddfai[1] ont Ă©tĂ© formĂ©s directement par la Dame du Lac.

Le Pommier peut Ă©galement signifier que vous avez la capacitĂ© de guĂ©rir les autres ; il vous indique un parcours d’apprentissage. En tirant l’ogham du Pommier, vous ĂȘtes invitĂ© Ă  travailler avec la « folie divine du chaman ». Il vous invite Ă  un voyage dans l’Autre Monde, quel que soit son nom – Avalon, Avallach, Tir na Og, Eamhain Abhlach. Le Pommier reprĂ©sente encore le guerrier spirituel qui ne craint pas d’aller au-delĂ  du monde mortel pour affronter la mort, le sacrifice et les Ă©preuves, afin d’en faire bĂ©nĂ©ficier sa tribu. Le pommier reprĂ©sente le refuge et la protection pendant ces voyages chamaniques intenses (Blamires, page 143). En termes modernes, le Pommier vous invite Ă  oser ĂȘtre diffĂ©rent afin de dĂ©couvrir votre propre vĂ©ritĂ©. Le pommier offre protection, force, rĂ©confort et rĂ©pit dans vos Ă©preuves.

[1]https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9decins_de_Myddfai

Guérison

Une pomme chaque matin éloigne le médecin.
Une pomme avant d’aller se coucher et son pain le docteur ira mendier.

Nos ancĂȘtres comptaient sur la pomme pour rester en bonne santĂ©. De nombreuses lĂ©gendes populaires associent la pomme avec la beautĂ©, une longue vie et la jeunesse retrouvĂ©e.

Green Man Essences[1] :
Le Pommier (Malus domestica) : « dĂ©toxification ». Aide l’élimination des toxines Ă  tous niveaux et permet l’entrĂ©e des Ă©nergies spirituelles. Transforme les Ă©motions nĂ©gatives.

Fleurs de Bach :
Le Pommier sauvage britannique (Crab apple) soigne le dĂ©gout de soi, l’abattement, ls obsessions, l’agitation et l’anxiĂ©tĂ©.

Les Pommes renforcent le mĂ©tabolisme entier, Ă©quilibrent la digestion, stimulent la production de sang de mĂȘme que le mĂ©tabolisme des graisses et nettoient le systĂšme. Elles ont aussi des propriĂ©tĂ©s diurĂ©tiques, fĂ©brifuges, relaxantes et apĂ©ritives. (Haganeder, page 177).

Les pommes contiennent des sucres, des acides aminĂ©s, du magnĂ©sium, du fer, du potassium, des hydrates de carbones, des vitamines C, B et B2, des phosphates, de l’acide tartrique, de la pectine et des sels minĂ©raux. Elles sont prescrites pour les infections intestinales, la constipation, la fatigue mentale et physique, l’hypertension, les rhumatismes, la goutte, l’anĂ©mie, la bronchite, la rĂ©tention d’urine, les dĂ©sordres hĂ©patiques, les dysfonctions gastriques et rĂ©nales, l’enrouement, la toux et l’excĂšs de cholestĂ©rol dans le sang (Hopman, page 89).

On peut manger des pommes crues, en boire le jus ou mĂȘme en faire un cataplasme pour lutter contre les inflammations. Le vinaigre de cidre de pomme a de formidables propriĂ©tĂ©s rĂ©paratrices. Ma mĂšre fait une prĂ©paration quotidienne de vinaigre de cidre diluĂ© dans de l’eau chaude. Elle a 95 ans et se porte toujours trĂšs bien.

En mĂ©decine populaire, pour Ă©liminer une verrue, on doit frotter les deux moitiĂ©s d’une pomme coupĂ©e en tranches sur la verrue. On enterre ensuite la pomme.

Une purĂ©e de pommes pourries peut ĂȘtre utilisĂ©e en cataplasme pour traiter les yeux irritĂ©s (Altman, page 140).

Selon l’herboriste Ă©cossaise Mary Beith, on faisait une dĂ©coction avec des pommes et des baies de sorbier, adoucie avec du sucre brun, pour soigner la coqueluche dans les Highlands (Darwin, page 151).

Voici un remÚde gallois provenant des Médecins de Myddfai :

Pour toutes sortes de fiÚvres, prenez trois pommes sur lesquelles vous écrirez, une pomme par jour : sur la premiÚre pomme : « O nagla pater » ; sur la seconde : « O nagla filius » ; sur la troisiÚme : « O nagla spiritus sanctus ». Le troisiÚme jour, le mal sera guéri. (Pughe, page 51)

[1]https://www.greenmanshop.co.uk/

Les Médecins de Myddfai

Il y a longtemps, un fermier gallois de Blaensawdde, prĂšs de Llanddeusant dans le Carmarthenshire, tomba amoureux d’une belle fĂ©e du lac Llyn y Fan Fach prĂšs duquel il avait mis son bĂ©tail Ă  paĂźtre dans les Black Mountains (Montagnes Noires). Elle consentit Ă  devenir son Ă©pouse Ă  la condition qu’il ne lui assĂšne pas trois coups sans raison (Tri ergyg diachos). Le fermier amoureux accepta et emmena sa fiancĂ©e fĂ©e au village de Myddfai, oĂč ils Ă©tablirent leur foyer. Elle lui donna trois fils, mais aprĂšs quelques annĂ©es, le mari distrait lui donna une tape sur l’épaule en lui reprochant d’avoir pleurĂ© lors d’un mariage ; il la secoua de colĂšre pour avoir ri Ă  un enterrement et une troisiĂšme fois en plaisantant. Elle disparut instantanĂ©ment et retourna dans son lac sur la montagne, laissant derriĂšre elle son mari dĂ©concertĂ© et dĂ©vastĂ©. Avec le temps, ses garçons devinrent des hommes. Et bien que son mari ne la revit jamais, elle ne pouvait pas abandonner ses fils ; elle les rencontrait souvent, leur enseignant la tradition féérique des herbes guĂ©risseuses. Quand ils furent adultes, ils devinrent de cĂ©lĂšbres guĂ©risseurs dans tout le Pays de Galles : on les appelait « les MĂ©decins de Myddfai ». Leur savoir se transmit de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration et on dit que leurs descendants pratiquent toujours la phytothĂ©rapie au Pays de Galles aujourd’hui (Freeman, page 194), (Pughe, xxii)

Spiral triskelion (formed from mathematical Archimedean spirals), occasionally used as a Christian Trinitarian symbol

Traitements spĂ©cifiques Ă  base de pommes donnĂ©s par l’esprit de l’arbre, selon Fred Hagender :

Diarrhée : 2 à 4 pommes finement rùpées, trois fois par jour
Pour stimuler l’intestin : pommes frites ou cuites au four
Pour stimuler le foie et les reins : pommes fraßches et frites
Mal de gorge : pommes frites
Pour stimuler la vessie et les reins : peaux de pomme
Tonique du systÚme nerveux : peaux de pomme
Réduire la fiÚvre : peaux de pomme
Avertissement : Ne mangez pas de pommes cuites ou crues le soir car elles pourraient commencer à fermenter dans l’estomac pendant la nuit.

GuĂ©rison avec l’esprit du Pommier

La prochaine fois que vous vous sentez malade, imaginez que vous ĂȘtes allongĂ© sur un lit de fortune en paille au sommet de la colline de Glastonbury dans le Somerset. C’est l’hiver et, en dessous de vous, les pommiers du verger sont dĂ©pourvus de fleurs, de feuilles et de fruits, exposant leurs troncs noueux et leurs branches tordues. La colline est recouverte de neige, ce qui refroidit votre fiĂšvre. À cĂŽtĂ© de votre lit de fortune, vous trouvez un robuste bĂąton de marche dont la poignĂ©e est en forme de pomme. Vous vous levez de votre lit de malade, en vous appuyant sur la canne, et descendez lentement la colline. Pendant cette descente, vous remarquez que le froid s’est adouci ; la neige a disparu et le printemps est arrivé : les feuilles d’un vert Ă©clatant commencent Ă  se dĂ©ployer dans les pommiers. Un peu plus bas, vous remarquez que les dĂ©licates grappes de fleurs roses et blanches dĂ©gagent le doux arĂŽme des fleurs de pommier. Vous faites pĂ©nĂ©trer cette fragrance profondĂ©ment dans votre corps et cela vous rĂ©chauffe et vous guĂ©rit. Encore plus bas, vous remarquez que les petites pommes rondes et dures sont apparues dans les branches. Plus vous atteignez la base de la colline et plus les arbres sont en pleine fructification – des pommes rouges, mĂ»res et pulpeuses.

Une femme brune habillĂ©e de rouge vous attend prĂšs du plus vieil arbre du verger. Elle vous verse une libation de jus de pomme guĂ©risseur et vous offre une assiette de tranches de pommes croustillantes. En prenant part Ă  ce merveilleux festin, vous sentez que les propriĂ©tĂ©s guĂ©risseuses de la pomme renforcent vos tendons et vos organes, vous rafraĂźchissent et vous guĂ©rissent. La dame fait un geste pour vous montrer un coin de verdure sous l’arbre et vous inviter Ă  vous y reposer. Vous vous allongez dans l’ombre de Vieil Homme Pommier et plongez dans un lourd sommeil rĂ©parateur.

Quand vous vous Ă©veillez, vous vous sentez complĂštement rĂ©tabli ; vous rĂ©alisez alors que vous avez visitĂ© l’üle sacrĂ©e d’Avalon.

Les pommes sont particuliĂšrement utiles Ă  toute forme de magie de guĂ©rison. On peut les utiliser pour que la SorciĂšre ou le Druide canalise une divinitĂ© guerisseuse, ce qui lui permet ensuite de pratiquer « l’imposition des mains » sur le patient. Pour une guĂ©rison Ă  distance, la baguette en bois de pommier peut ĂȘtre utilisĂ©e comme catalyseur pour envoyer l’énergie de guĂ©rison au patient ; on peut aussi la charger du pouvoir guĂ©risseur que l’on donne au patient ultĂ©rieurement. Le patient, allongĂ© sur le sol, pourrait poser la baguette sur son plexus solaire ou son chakra du cƓur, ce qui l’aiderait Ă  intĂ©grer l’énergie de guĂ©rison que le groupe est en train de faire croĂźtre. Les variations et les idĂ©es d’utilisation de l’énergie guĂ©risseuse du Pommier sont illimitĂ©es.

Friandises simples Ă  base de pommes

  • Un de mes goĂ»ters prĂ©fĂ©rĂ©s consiste en une pomme coupĂ©e en tranches minces et un bon cheddar bien affinĂ©. Les deux saveurs se complĂštent Ă  merveille !
  • Sandwich aux pommes Ă©picé : Tartinez deux tranches de pain avec de la sauce au raifort. Garnissez le sandwich avec des tranches de pomme et votre fromage prĂ©fĂ©rĂ©. J’utilise habituellement le cheddar. Passez le sandwich au grill jusqu’à ce que le pain soit dorĂ© et le fromage fondu. Tout Ă  fait dĂ©licieux !
  • Salade de pomme : essayez de mĂ©langer des feuilles d’épinard, des raisins secs et des tranches de pomme arrosĂ©es de jus de citron ; faites votre vinaigrette avec de l’huile d’olive et du vinaigre de cidre !
  • Cidre de pomme : dans une casserole, versez 4 tasses de cidre de pomme. Ajoutez 1/2 cuillĂšre Ă  cafĂ© de piment de la JamaĂŻque, 1 cuillĂšre Ă  cafĂ© de clous de girofle et un bĂąton de cannelle. Couvrez et amenez Ă  Ă©bullition sur feu moyen. RĂ©duisez alors la chaleur et laissez mijoter pendant 15 minutes. Enlevez les Ă©pices et servez. Ceci est la simple recette de base, mais vous pouvez y apporter toutes sortes de variations ! Vous pouvez ajouter d’autres liquides – environ 1/4 de tasse de jus d’orange, d’ananas ou de citron. Vous pouvez adoucir avec du sucre brun, du gingembre ou des raisins secs.
  • DĂ©s de pomme glacĂ©s : par une chaude journĂ©e d’étĂ©, mettez des dĂ©s de pommes dans le bac Ă  glaçons au congĂ©lateur pour que vos enfants puissent se rafraĂźchir !
  • On trouve des centaines de recettes Ă  base de pommes sur internet, de la plus simple Ă  la plus complexe ! Faites une recherche avec les mots suivants : gratins de pommes, gelĂ©es, tartes, pains, tourtes, breuvages (boissons), vins etc.
Spiral triskelion (formed from mathematical Archimedean spirals), occasionally used as a Christian Trinitarian symbol

Bibliographie

Celtic Tree Magic de Elizabeth Pepper aux Éditions Witches’ Almanac, Middletown Rhode Island, 1996

Celtic Tree Mysteries, Secrets of the Ogham de Steve Blamires aux Éditions Llewellyn, St Paul, 1997

Cunningham’s Encyclopedia of Magical Herbs de Scott Cunningham aux Éditions Llewellyn, St Paul, 1985

EncyclopĂ©die des plantes Magiques aux Éditions Trajectoire, 2018

A Druid’s Herbal for the Sacred Year d’Ellen Evert Hopman aux Éditions Destiny Books, Rochester, Vermont, 1995

Ogham, the Celtic Oracle of the Trees, Understanding, Casting and Interpreting the Ancient Druidic Alphabet de Paul Ryhs Mountfort aux Éditions Destiny Books, Rochester, Vermont, 2001

Ogham and Coelbren, Keys to the Celtic Mysteries de Nigel Pennick aux Éditions Capall Bann Publishing, Berks, 2000

Sacred Trees de Nathaniel Altman aux Éditions a Sierra Club Book, San Francisco, 1994 (ce n’est pas un livre sur les Oghams)

The Book of Ogham, the Celtic Tree Oracle de Edred Thorsson aux Éditions Llewellyn, St Paul, 1992

The Healing Energy of Trees de Patrice Bouchardon aux Éditions Journey, Boston, 1999
L’énergie des Arbres aux Éditions Courrier du Livre, 1999

The Heritage of Trees, History, Culture and Symbolism de Fred Hageneder aux Editions Floris Books, Edinburgh, 2001

The Spirit of the Trees, Science, Symbiosis and Inspiration de Fred Hageneder aux Editions Floris Books, Edinburgh, 2000

The Wisdom of the Trees de Jane Gifford aux Éditions Sterling Publishing, New York, 2001

Tree medicine, Tree Magic de Ellen Evert Hopman aux Éditions Phoenix Books, Washington, 1992

Tree Wisdom, The Definitive Guidebook de Jacqueline Memory Paterson aux Éditions Thorsons Publishing, San Francisco, 1996

Le petit livre des arbres aux Éditions La Table Ronde, 1999

Years of Moons, Seasons of Trees, Mysteries and Rites of Celtic Tree Magic de Pattalee Glass-Koentop, aux Éditions Llewellyn, St Paul, 1991

The Scots Herbal, the Plant Lore of Scotland de Tess Darwin aux Éditions Mercat Press, Edinburgh, 1996

The Physicians of Myddfai, Ancient Herbal and Other Remedies Associated with a Legend of the Lady of the Lake, traduit par John Pughe aux Éditions Llanerch Publishers, Felinfach, 1993

 

Oracles
The Celtic Tree Oracle, a System of Divination de Liz et Colin Murray aux Éditions St. Martin Press, New York, 1988

Oracle Celte des Arbres aux Éditions Courrier du Livre, 2015

The Green Man Tree Oracle, Ancient Wisdom from the Greenwood de John Matthews et Will Worthington aux Éditions Barnes and Noble Books, New York, 2003

L’oracle celtique de la Nature, la sagesse ancienne de l’Homme Vert et l’alphabet des arbres –

Ogam  aux Éditions Medicis, 2018

 

Traduction Okada