Salutations !
Nous avons deux réalisations à célébrer cette année : la centième édition de Touchstone et le quarantième anniversaire de la fondation de l’Ordre.
Tout comme dans un festival saisonnier, nous nous arrêtons un moment pour nous ouvrir pleinement à l’instant présent et célébrer le voyage de nos vies et de la Terre. Avec des célébrations telle que celle-ci, nous avons l’occasion de faire une pause et de réfléchir à ce que nous avons accompli et au voyage que nous avons entrepris.
Le druidisme a parcouru un long chemin depuis que Nuinn, et ses collègues druides de l’Ancient Druid Order, ont fondé notre ordre voilà quarante ans. Parfois, je m’assois près du foyer central du camp d’été, je regarde les étoiles apparaître, j’écoute les gens bavarder, les histoires qui sont contées, la musique jouée pendant que les enfants s’amusent sur le terrain, et j’imagine Nuinn assis à côté de moi. « Regarde où nous sommes parvenus avec tout ça ! » lui dis-je et il sourit avec joie, parce que quarante ans, ce n’est pas vraiment long… juste le temps d’un clin d’œil dans l’Autre-Monde. Et de quelques-uns d’entre nous réunis il y a plus de trente ans sur Glastonbury Tor pour Beltane, ou dans l’appartement de Nuinn pour Imbolc, l’Ordre rassemble désormais des milliers d’entre nous célébrant partout dans le monde en organisant des fêtes de solstice, des rassemblements d’été, en planifiant des événements artistiques, des ateliers, en créant des livres, des sites internet et des projets de toute sorte.
L’autre jour, le Seed-Group Raven’s Claw au Canada m’a envoyé un DVD d’une retraite qu’ils ont tenue dans les bois l’automne dernier. Là, j’ai vu un rassemblement de membres que je n’ai jamais rencontrés (du moins pas dans cette vie-ci) parler face à la caméra de leurs croyances et de leurs expériences, et j’ai été frappé par l’originalité et la communauté de ce qu’ils ont dit. Chacun d’eux étaient des individus – donnant leurs propres opinions, sans aucune manifestation sectaire de « pensée unique ». Pourtant des thématiques communes (amour pour la Terre, sens profond de la spiritualité inhérente à celle-ci et du caractère sacré de la vie) rayonnaient au-travers de chacune de leurs interventions.
En regardant les cent éditions de Touchstone, et toutes ses précédentes manifestations sous la simple forme du Bulletin d’information de l’OBOD, je suis frappé par un sentiment similaire : il y a tant de pensées originales, tant de voix uniques, et pourtant nous sommes tous reliés par ces thèmes communs. Je me remémore alors les paroles de John Muir : « La lumière ne brille pas sur nous, mais en nous. Les rivières ne passent pas par-delà, mais à travers nous… »
J’écrirai à propos du quarantième anniversaire de l’Ordre dans une édition ultérieure. Pendant ce temps, j’aimerais lever un verre d’hydromel et porter un toast à tous les éditeurs de Touchstone – Penny, Damh, Maddy et Walter — et à Nuinn pour avoir posé les premières pierres il y a quarante ans :
« Félicitations et Bravo ! »
Paix et bénédictions à tous,
Philippe Carr-Gomm /|\
Juillet 2005
N.B. John Muir (1838-1914) fût le naturaliste et le conservateur le plus célèbre et le plus influent des États-Unis. Il fût appelé le père des parcs nationaux et un prophète du monde sauvage. Il se décrivit un jour comme un « poète-trampo-géologue-botaniste et un ornithologue-naturaliste. C’était un Écossais tenace qui devint Californien au cours des quarante-six dernières années de sa vie.
En tant qu’explorateur de la nature sauvage, il fut réputé pour ses aventures passionnantes dans la Sierra Nevada en Californie, parmi les glaciers de l’Alaska, et ses voyages à travers le monde entier à la recherche de la beauté de la nature. En tant qu’écrivain, il enseigna aux gens de son époque et de la notre l’importance d’expérimenter et de protéger notre patrimoine naturel. Ses écrits ont grandement contribué à la création de Yosemite, Sequoia, du mont Rainier, de la forêt pétrifiée et des parcs nationaux du Grand Canyon. Il contribua à former l’influent Sierra Club.