Les Druides d’autrefois utilisaient de nombreuses méthodes de divination : de la simple observation du temps qu’il fait à l’interprétation sophistiquée du vol d’un oiseau, ou de l’observation du comportement animal à l’interprétation des configurations planétaires. Il est certain que chacun des quatre éléments était utilisé pour les augures de même que pour la guérison. Il est probable que les signes et ressentis associés observés par le moyen de la terre coulée sur une feuille ou une peau de tambour étaient interprétés, tout comme un voyant peut lire les feuilles de thé ; les formes observées dans les nuages, les images formées par le feu ou trouvées en contemplant un bassin rempli d’eau étaient sans aucun doute d’autres sources d’inspiration. Nous connaissons le terme que les Druides irlandais utilisaient pour la divination par les nuages : « Neldoracht » ; nous connaissons aussi les méthodes de divination plus complexes utilisées en Irlande, dont le Tarbhfeis, qui impliquait que le devin soit enveloppé dans une peau de taureau pour favoriser sa clairvoyance.
Mais la Divination ne doit pas cependant être une simple voyance. Elle doit être un moyen efficace de révéler des dynamiques cachées – que ce soit ce qu’il y a en soi, dans une relation ou à l’intérieur d’un groupe. La divination devient alors un moyen d’obtenir une connaissance de soi et une compréhension plus profonde des causses cachées au-delà des apparences. Vue de cette façon, elle devient alors un autre moyen pour essayer d’aller au-delà de la surface, pour sonder les profondeurs, pour observer les causes plutôt que les effets.
Dans cette quête, les Druides d’aujourd’hui peuvent se tourner vers un certain nombre de méthodes de divination typiquement druidiques, telles que l’étude des animaux et des plantes sacrés de la tradition celtique et druidique ainsi que celle de l’Ogham, que l’on connaît sous le nom d’alphabet sacré des arbres des Druides. Il a été dit que les Druides utilisaient l’Ogham pour la divination. Les histoires médiévales irlandaises, comme celle de Tochmarc Etaine suggèrent que cela était ainsi, même si les inscriptions réelles de l’Ogham, trouvées sur des pierres, ne datent que du quatrième et cinquième siècles. Bien que du point de vue de l’historien, nous ne pouvons pas être certains que les Druides anciens utilisaient l’Ogham, ce dernier nous apporte de manière certaine aujourd’hui un moyen évocateur de compréhension des dynamiques cachées et des événements futurs ; il fait partie intégrante de l’entraînement de l’Ovate contemporain dans l’Ordre.
Pour explorer différentes méthodes de divination, voir :
The Druid Animal Oracle, The Druid Plant Oracle, The DruidCraft Tarot, tous de Philip & Stephanie Carr-Gomm et illustrés par Will Worthington
Ogam: The Celtic Oracle of the Trees: Understanding, Casting, and Interpreting the Ancient Druidic Alphabet de Paul Rhys Mountfort
Wood Wisdom de Catherine Watling
The Celtic Tree Oracle, de Liz & Colin Murray