Mégalithes de Bretagne

A nos ancêtres bâtisseurs, Que la mémoire de la Pierre, Apporte à ceux qui savent l'écouter, A ceux qui savent s'arrêter A ceux dont le cœur est aimant, Le message des Connaissants. Saille

Lieux sacrés et géobiologie

Dolmens et allées couvertes : L’orientation des dolmens est à 90% Nord/Est Sud/Est. Ils sont construits à l’aplomb de courants d’eau ou à l’intersection de deux bras de rivières souterraines. La chambre sera construite à l’emplacement le plus énergétique : croisement tellurique amplifié par l’effet « eau ».

Menhirs : Souvent comparés à des aiguilles d’acuponcture de la Terre, ils sont toujours à la croisée des réseaux et de l’eau. A noter que les croix et calvaires répondent aux mêmes « normes ».

Eglises : Bien souvent construites sur des lieux sacrés païens ou mégalithiques, elles suivent des normes bien particulières. Croisements des réseaux, courants d’eau (il est tout à fait remarquable de constater que si l’énergie «eau » n’est pas suffisante, on découvre des pavages de galets, porteurs de la mémoire de l’eau), et enfin cheminées cosmo-telluriques, principalement devant les autels.

Nous allons explorer ensemble certains sites mégalithiques particuliers. Notre approche de ces lieux par le sacré sera complétée par une analyse géobiologique.

Les alignements

De nombreuses théories furent avancées, pour Boureau Deslandes « Les pierres de Carnac font suite à des bouleversements de la terre. Le Président de Robien y voit un champ de bataille où l’on aurait honoré ceux qui y auraient péri. Pour l’ingénieur F. de La Sauvagère ils seraient la trace d’anciens camps. Puis vint l’idée d’un site religieux, La Tour d’Auvergne les voit construits par des Druides pour leurs assemblées, puis vinrent les théories astronomiques.

Descriptif des différents alignements

Morbihan : Kerzhero à Erdeven 2105 mètres à l’origine, Sainte Barbe 284 mètres, Le vieux Moulin, Le Menec 1152 mètres, Kermario 1200 mètres, Kerlescan 300 mètres et le petit Menec à Carnac,  St Pierre de Quiberon.

Les alignements s’étendent sur près de 15 km d’Ouest en Est, d’Erdeven à la Trinité sur Mer.

Dans tous les systèmes, à une distance variable se trouve un menhir soit intermédiaire entre deux alignements, soit en dehors. Ce menhir fut érigé différemment des autres et les relevés exécutés sur place par F. Gaillard nous le présentent comme une « visée ».

On notera aussi la présence d’un cromlech, enceinte fermée en terminaison de certains des alignements.

Morbihan Monteneuf : Les Pierres Droites, plus de 420 monolithes répertoriés et une quarantaine de menhirs relevés. La construction de ces alignements remonte à la période Néolithique, il y a environ 5 000 ans. Lieu de culte ou de rassemblement, ce site fut détruit à l’approche de l’an 1000, vraisemblablement sur ordre des autorités religieuses.

Finistère Camaret : Lagatjar, au total, 143 menhirs sont alignés de manière rectiligne sur une surface de près de 6.000 mètres carré. On estime que ces vestiges remontent à 2.500 ans, peut-être 3.000 ans avant JC.

Ille et Vilaine St Just : Les alignements de Cojoux se composent de trois files non parallèles qui se recoupent en un seul point. La première trace d’occupation date de 4300 ans avant JC avec ces alignements en grosses pierres de quartz, la dernière remonte à l’âge de bronze : 2000 ans avant JC avec ces alignements.

Les alignements de Kerzhero

Ces alignements ont été pour la plupart détruits. Ainsi le cromlech qui précédait ces alignements n’existe plus.

Les alignements de Kerzhero comportaient approximativement 25 lignes et aurait été le système le plus vaste en largeur comme en longueur avec un développement de 2105 mètres, rejoignant le Mané-Bras

Nous nous intéresserons plus particulièrement aux géants de Kerzhero.

Les géants sont composés des menhirs E et F de taille impressionnante, du menhir G dit pierre à sacrifices, du menhir H et des quelques menhirs qui ont composé le cromlech.

Bien que partiellement détruits, ces alignements ont gardé une énergie particulière que l’on ne retrouve pas au même niveau sur les autres alignements de la région. Leur accès est libre, pas de barrières ni de grillages et il est possible hors saison de parcourir les alignements, chemin initiatique, à la recherche de ce merveilleux message que nous ont laissé nos ancêtres. Les géants étant quant à eux quelque peu à l’écart, il est possible d’y travailler sans être trop dérangés.

L’énergie qui ce dégage de ce lieu est formidable, on remarquera que les pierres H, E, F, G sont disposées quasiment au carré et orientées selon les points cardinaux. Il se forme au milieu une concentration exceptionnelle du rayonnement des pierres.

Deux courants d’eau orientés N/S se rejoignant plus au nord au delà des géants. Un autre courant est orienté E/O. Chaque pierre est positionnée sur un courant d’eau souterrain, on peut très bien imaginer, en suivant ce précepte, quelle était la position des pierres qui sont aujourd’hui couchées (H et G sur le croquis). De plus il a été détecté une faille sous chaque menhir.

Nous nous sommes intéressés plus particulièrement à l’un de hauts menhir, le « E » d’une hauteur de 6,60 mètres. Nous le décririons comme « éteint » ou « timide », mais après avoir ouvert notre cercle autour de lui, nous avons senti par un mouvement de circombulations un réveil et une énergie en spirale accompagnant notre mouvement.

Carnac

Beaucoup de théories ont été avancées jusqu’aux plus farfelues comme celle des stèles funéraires ou des vestiges du camp de César venu conquérir les Vénètes. Avec le mystère des alignements de Carnac la première hypothèse qui vient à l’esprit c’est l’explication religieuse. Culte religieux, site astronomique ou armée de pierres ?

On trouve des alignements partout en Bretagne, les plus importants sont le Menec, Kermario, Kerlescan et le Petit Menec avec environ trois mille menhirs sur près de 4 kilomètres et il est fort probable que les menhirs subsistants ne sont plus qu’une petite partie d’un ensemble gigantesque, aujourd’hui disparu. Sous les menhirs ont été trouvé du charbon de bois qui ont permis une datation entre -5000 et -4000 donc exit César !

Zacharie Le Rouzic consacre sa vie à la restauration et à la consolidation des mégalithes, jusqu’à sa mort en 1939.

Les travaux de chercheurs indépendants prouveraient que les alignements de Carnac correspondent à un gigantesque observatoire astronomique. En effet l’orientation géographique des différents alignements montre qu’ils étaient des repères pour un calendrier lié aux activités rurales. Certains grands menhirs isolés, comme le Géant du Manio, auraient pu servir de crans de mire permettant de viser la position des astres, à certaines périodes de l’année.

Mais l’hypothèse astronomique, qui est la plus vraisemblable, est difficile à prouver, là aussi plusieurs hypothèses ont été émises :

Selon certains chercheurs, les menhirs servaient à l’observation des astres et au calcul du temps. Ainsi, les alignements de Carnac seraient un système calendaire représentant les jours à Kerlescan, les mois à Kermario et les années au Ménec. Les mesures sont basées sur l’observation des mouvements du soleil à Kerlescan et à Kermario et de la lune au Ménec.

L’orientation des alignements pourraient pointer les levers de soleil aux équinoxes ou aux solstices, mais globalement car ils peuvent être incurvés et si on mesure une orientation globale de +56,5° pour Kermario on constate qu’il faudrait +52°pour le solstice d’été, idem, le petit morceau de Kerlescan ne semble pas parfaitement sur l’équinoxe à 90° mais 95° soit 5° de décalage (environ 10 jours) ce qui ne peut pas être dû à la précession, il est difficile de croire que ce soit une erreur des grands bâtisseurs de ce site, d’autant plus que les dolmens sont orientés correctement.

Pour Francis Gaillard, la visée astronomique ne doit pas être faite par rapport à l’orientation globale des alignements mais par rapport à des menhirs plus grands, alors se pose la question de l’utilité des alignements. F. Gaillard émet l’hypothèse d’un chemin cérémoniel.

En 1970 un ingénieur anglais, Alexander Thom, a fait un relevé de tous les alignements de Bretagne, Angleterre et Irlande, il les a publiés dans le journal For the History of Astronomy. André Maucherat – astrophysicien, a calculé les levers et couchés de différentes planètes et a trouvé des concordances avec les orientations.

LE MENEC

L’alignement est composé de plus de 1 050 de menhirs, sur 11 rangées et débute par un cromlech composé de 71 blocs. Les menhirs diminuent de taille d’ouest en est. Les premières pierres atteignent quatre mètres de haut et pèsent environ 50 tonnes ; celles situées vers le milieu font une cinquantaine de centimètres ; les tailles augmentent ensuite en fin de l’ensemble, mais sans jamais atteindre la hauteur des premières.
L’alignement du Ménec, en breton « l’endroit des pierres », n’est pas parfaitement rectiligne : à mi-longueur, on relève en effet une déviation. A ses deux extrémités, on relève les traces de deux grands ovales de pierres, vestiges de cromlechs.

Le cromlech situé à l’ouest a la forme d’un œuf de 91 m sur 71 m dont la pointe serait tournée vers le sud-est. Il ne subsiste malheureusement plus que 70 menhirs de ce cromlech. Le petit axe est orienté vers le coucher du soleil au solstice d’hiver et vers le lever du soleil au solstice d’été. Du cromlech est, ne subsistent que 25 menhirs. Ce cromlech a également la forme d’un œuf de 108 m sur 90 m. La pointe de l’œuf est disposée au nord-ouest à l’opposé de la disposition du cromlech ouest. Dans ce cromlech c’est globalement l’axe principal qui est orienté sur le lever du soleil au solstice d’hiver et sur le coucher au solstice d’été.

La direction générale du monument fait avec le nord géographique un angle moyen de 68°, oscillant entre 61 à 75 ° tout au long de l’alignement.

Depuis l’ouest, les 4 première rangées visent Aldébaran (l’étoile la plus brillante de la constellation du Taureau) qui se couchait dans cette direction en -4400 sur l’écliptique (le grand cercle représentant la projection, sur la sphère céleste, de la trajectoire annuelle apparente du Soleil vue de la Terre.) au même endroit que le soleil le 21 mars. La variation d’orientation des lignes correspond à la variation de Vénus sur 12 jours, chaque jour représente une ligne de menhirs. La partie est correspond à la visée de Castor et Pollux.

KERMARIO

A 600 mètres à l’est du Ménec commence l’alignement de Kermario, en breton « le village des morts ». S’étendant sur 1120 mètres, cette allée imposante et très longue est formée d’un millier de monolithes dont certains atteignent 5,5 mètres de haut. Kermario est globalement orienté sur le lever solaire au solstice d’été, soit sur l’azimut de 54° le 21 juin.

A un certain point, ces rangées s’interrompent, juste au niveau d’un petit lac, puis reprennent en se rapprochant au fur et à mesure que la hauteur des menhirs diminue vers l’est.

À l’extrémité ouest de l’alignement se trouve un dolmen à couloir. Sa longueur est de 8,50 m.

La partie ouest pointe vers Pollux, puis se déplacent à l’est vers Castor.

À l’extrémité est de l’alignement se situe un tertre de 35 m sur 16 m et de 1 m de hauteur et un grand menhir de 4,50 m de hauteur. Le menhir du Manio II tranche littéralement par rapport à ceux des alignements. À la base de ce menhir, ont été reconnues cinq gravures serpentiformes auprès desquelles, ont été retrouvés quatre haches en diorite et un pendentif en quartz. Exactement à 250 m au nord du menhir du Manio II se trouve un autre menhir de 6,50 m de hauteur, dénommé le Géant du Manio ou Manio I.

À 45 m au nord du Géant du Manio, est visible un enclos rectangulaire : le Quadrilatère du Manio. Cet enclos, long de 37 m et large de 10 m à l’est et de 7 m à l’ouest, est orienté nord-est/sud-ouest.

KERLESCAN

L’alignement de Kerlescan est, comme le Ménec, précédé d’un cromlech semi-circulaire.

Cet alignement contient 540 menhirs répartis sur 13 lignes, un vaste éventail de pierres, d’environ 300 mètres de long, orienté nord-ouest/sud-est, jalonnant sensiblement la ligne équinoxiale, est constitué par treize rangées de menhirs dont, là aussi, la hauteur diminue vers l’est, Kerlescan signifie « village brûlé »

LE PETIT MENEC

Un peu plus loin, on découvre le Petit Ménec, autre grand champ d’alignements, de nos jours très abîmé forme un arc de cercle orienté sud-ouest/nord-est. Il ne subsiste qu’une centaine de menhirs, repartis sur huit files d’une longueur de 350 m environ. En 1874, on dénombrait un total de 245 menhirs.

Trois directions principales, la première en prolongement de Kerlescan, la seconde au lever de Pollux en -4400 et la troisième au lever de la lune le plus au nord au solstice d’hiver.

Les grands cairns et tumulus

Le cairn est une construction en pierres sèches, le tumulus est une butte de terre, tous deux  recouvrant un ou plusieurs dolmens.

Le Cairn Du Petit Mont : Il fait partie des trois plus prestigieux cairns de la région avec la Table des Marchands à Locmariaquer et le dolmen de l’île de Gavrinis en Larmor-Baden. Mais seule la construction du cairn du Petit Mont s’est étalée sur trois millénaires (de 5000 à 2500 ans avant notre ère). Sur un promontoire rocheux, à 35 mètres au dessus du niveau de la mer, l’immense masse du cairn de pierres sèches de 6 mètres de haut protège un monument complexe, composé de trois chambres funéraires dont une fut totalement détruite par la construction d’un blockhaus en 1943.

Cairns de Larcuste : Sur le commune de Colpo dans le Morbihan, ces deux tertres tumulaires sont aujourd’hui arasés, ils pouvaient atteindre trois mètres de hauteur à l’origine. Le cairn n°1 contient deux dolmens a couloir, il mesure 8.50 m sur 13 m et date de 5000 et 4200 ans avant JC. Le cairn n°2 a couloir central et contient six chambres de petites dimensions. L’ensemble du cairn mesure 27 m sur 30 m et date 4500 ans avant JC.

La Table des marchands : Le site présente trois monuments, le grand menhir brisé, la Table des Marchand et le tumulus d’Er Grah, érigés entre 4 700 et 3 800 ans avant J.-C.

La Table des marchands est une sépulture collective, utilisée durant plusieurs siècles, elle  présente deux dalles ornées, l’une d’une idole en écusson, et celle du plafond qui est une des parties d’un grand menhir, une autre partie ayant été utilisée pour le plafond du cairn de Gavrinis.

Le tumulus d’Er Grah appartient à la catégorie des sépultures individuelles fermées, impressionnant par sa longueur de 140m.

Le Tumulus Saint Michel : Géant, avec ses 125 m de long, ses 60 m de large et 12 m de haut. En 1862, René Galles le fouilla par une série de puits verticaux. Il traversa les 8 m de profondeur pour atteindre le haut de la crypte funéraire dans laquelle il recueillit un magnifique mobilier. Le Rouzic y mena d’importants travaux de 1900 à 1907. Un premier dolmen fut découvert, puis au centre un caveau principal, entouré d’une quinzaine de petites sépultures.

Le Tumulus de Kercado : Ce tertre de 25 mètres de diamètre et de 5 mètres de haut est surmonté d’un petit menhir. Il était entouré à 4 mètres de distance d’un cercle de 27 petits menhirs. Le couloir, évasé à l’entrée, est long de 6,50 mètres et conduit à une chambre rectangulaire dont la dalle de plafond est ornée d’une grande hache. Sa construction serait aux environs de -4600, et il fut utilisé près de 3000 ans.

La Butte de César ou tumulus de Tumiac, aurait servi d’observatoire à César lors de la bataille navale qui mit fin à la puissance des Vénètes en 56 avant notre ère. Ce tertre de 86 mètres de diamètre et 20 mètres de haut abrite un tombe simple de type coffre funéraire obturé définitivement après l’inhumation, probablement d’un haut dignitaire. La datation donnerait entre 4790 et 4530 avant notre ère.

Le cairn de Gravinis : Un des plus beau par la qualité et la quantité de ses gravures, situé sur une île dans le golfe du Morbihan. Il sera étudié dans le chapitre concernant les gravures mégalithiques.

Barnenez

Barnenez, composé de onze chambres funéraires sous des tables de pierre. Sa construction s’est faite en deux étapes : La première en 4600 avant JC, en solénites (roche verte du pays), la seconde est plus jeune de deux siècles et en granit clair.

Il n’est pas possible d’accéder librement au site, et donc difficile d’y travailler en toute sérénité, mais ce monument long de 72 mètres, large de 25 mètres, haut de 9 mètres, est vraiment très impressionnant avec ses onze chambres. Placé comme le cairn du Petit mont en surplomb de la mer.

Le cairn de Barnenez a été sauvé in extremis de la destruction il y a plus de 50 ans : un début d’exploitation en carrière a mis au jour l’arrière de quatre chambres funéraires à l’ouest du monument.

Dans un premier temps, une petite nécropole est constituée de petits tumulus ronds indépendants comportant une ou deux chambres à couloir

Dans un second temps, ces petits monuments sont regroupés en deux longs tumulus, avec un premier allongement des couloirs existants et l’ajout de nouvelles chambres. L’orientation des façades de ces deux longs monuments, n’est pas la même, donnant une forme générale en V évasé. Un premier jeu de couleur distingue les deux façades, avec une dominante plus sombre (majorité de dolérite) côté Ouest, et une dominante plus claire (majorité de granite) côté Est

Dans la dernière étape, l’ensemble est uni pour former le grand cairn tel qu’il se présente aujourd’hui, avec un nouvel allongement des couloirs et une régularisation de la façade.

Les monuments funéraires mégalithiques, dont Barnenez est un témoin hors du commun, ont donc une évolution longue qui s’échelonne sur plusieurs centaines d’années.

Gavrinis

Le cairn se trouve sur l’île du même nom dans le golfe du Morbihan. En face se trouve l’îlot d’Er Lannig, connu par son double fer à cheval de menhirs dont une partie est sur terre et l’autre en mer, mais à l’époque néolithique le golfe était une vaste plaine traversée par les chenaux des rivières de Vannes et d’Auray.

Construit à la fin du 5e millénaire avant J.-C./début du 4e, il a été utilisé durant quelques siècles et l’on a retrouvé des traces de constructions légères en bois qui furent incendiées dans la deuxième moitié du 4e millénaire et l’entrée fut condamnée par un apport de pierres et de sable.

Gavrinis est particulier par ses magnifiques gravures qui ornent la quasi-totalité des dalles du couloir, long de 14 mètres, et de la chambre. Sur les 29 dalles formant les parois, 23 sont ornées ainsi que la pierre de seuil à l’entrée de la chambre.

La dalle recouvrant la chambre provient du dépeçage d’une grande stèle ornée dont le principal fragment recouvrait encore la Table-des-Marchands à Locmariaquer.

Les décors véritablement achevés commencent vers les 3èmes et 4èmes panneaux, si bien qu’à l’entrée l’on ne voit rien de particulier, les décors se perdent dans la pénombre du couloir. Les premiers décors sont assez simples jusqu’au pilier N° 24, légèrement en saillie présentant des armes, l’on pourrait imaginer que ce pilier est le gardien du lieu. Puis commencent les décors plus complexes, demandant probablement un degré d’initiation particulier. Arrivé à la chambre l’on doit passer la pierre du seuil, aux décors significatifs.

Comment ne pas être fascinés par ces lignes et ces courbes qui animent la pierre. La magie du lieu révèle des forces invisibles qui ont défié le temps, l’ombre de la déesse s’insinue au travers des gravures en ces courbes qui s’enroulent pour l’éternité.

Entrer dans le sanctuaire de Gavrinis est entrer dans un autre monde, dès les premiers pas nous sommes pris par la mémoire de la Pierre, par ce message fabuleux que nous ont laissé nos ancêtres, voyage hors du temps et de l’espace.

Spiral triskelion (formed from mathematical Archimedean spirals), occasionally used as a Christian Trinitarian symbol

Les grands menhirs

Terre de légendes, la région regorge de mystères ! Les menhirs de Bretagne fascinent de par les récits mystiques qui cultivent l’imaginaire. Chaque pierre a une histoire…

Les Menhirs de Monteneuf (plus de 400 menhirs dont 42 relevés), les Géants de Kerzhero (6m de haut pour une masse d’environ 40 tonnes), le Géant du Manio ( 6,5 m de haut), le Grand menhir brisé d’Er Grah (18,5 m de hauteur lorsqu’il était dressé pour une masse estimée entre 270 et 330 tonnes), le Menhir du Champ Dolent (9,30 m de hauteur), le Menhir de la Tiembais (Haut de près de 8 m), le Menhir de Saint-Uzec (7,40m de hauteur), le Menhir de Kerloas (9,50 m de haut)…

Les grands menhirs de Bretagne, menhirs indicateurs ?

Les dolmens et allées couvertes

Il en existe une multitude en Bretagne, l’allée couverte se distingue pas un long couloir d’entrée. Certaines sont particulières par leur chambre imposante, que l’on nomme de type angevin. On trouve aussi des quelques types dit à chambres compartimentées comme au Mane Brazh ou de type coudé comme les Roches Plates.

 

Site composite : Saint-Just

À 47 km au sud de Rennes et à 18 km au nord de Redon, ce site est connu depuis longtemps pour ses monuments mégalithiques qui s’étendent sur près de 6 kilomètres.

Espace sacré, Saint-Just fut fréquenté par les hommes du Néolithique pendant plusieurs millénaires. Nos lointains ancêtres se sont installés sur ces landes sèches pour constituer un ensemble de monuments mégalithiques unique en Europe. Alignements, allées couvertes, quadrilatère…

Décrits dès le 19éme siècle, les mégalithes ont été redécouverts lors des incendies de la Lande de Cojoux en 1976 et 1989.

Le four Sarzazin

Allée couverte à entrée latérale à l’Est ouvrant au Sud. Monument funéraire de type collectif datant d’environ 2500 ans avant JC, situé à l’Ouest de la grée de Cojoux.

La même allée couverte à été trouvée à Tréal (autre lieu-dit de la commune réputé pour ses pierres).

L’allée couverte de Tréal

Cette sépulture à entrée latérale est composée de blocs de poudingue de Montfort à gros galets du sol local, associés au shiste pourpré rouge. La fragilité de cette roche avait entrainé l’effondrement de la paroi sud du monument et des dalles de couverture. Elles ont été redressées en 1992, et les dalles remises en place sont toutes des éléments originaux. Un petit massif de pierres entourait le monument avec une fosse ancienne à poteries au nord (3500 av JC).

Le monument lui même date de 2500 av JC, avec ses poteries épaisses, ses pointes de flèches en grès et ses pendeloques en quartz ou fibrolite. A l’est de celui-ci, l’entrée latérale comporte deux belles dalles perpendiculaires. Un pavage était aménagé à la base du monument.

Les alignements

Les alignements de Cojoux ont été fouillés de 1978 à 1981. Ils se composent de trois files non parallèles qui se recoupent en un seul point. Plusieurs phases de constructions ont été constatées : La première trace d’occupation date de 4300 ans avant JC avec ces alignements en grosses pierres de quartz. La dernière remonte à l’âge de bronze : 2000 ans avant JC avec ces alignements (transformation d’un monument cultuel en funéraire par l’adjonction d’une magnifique tombe en coffre à l’intérieur de la file Nord).

Le château Bû

Monument fouillé par M. BRIARD de 1990 à 1992. Monument unique et exceptionnel par son architecture : il s’agit en fait d’un premier dolmen à cabinets latéraux de 3500 ans avant JC qui a été complètement recouvert par un tumulus sur lequel les hommes de l’âge de bronze (-1700 avant JC) ont édifié des tombes individuelles ayant comme ‘dalles de chevet’ de gros blocs de quartz. Un magnifique vase biconique à cinq anses y a été retrouvé. Donc, deux époques superposées sans destruction de la précédente. Tombe individelle : Chevet formé d’un des gros blocs de quartz, la tombe est entourée de petites dalles de schiste. Les empreintes permirent d’y déceler l’inhumation d’un homme en position foetale.

Les dolmens de la croix St Pierre

Il s’agit d’un dolmen simple à couloir identique à ce que l’on retrouve sur les côtes sud de la Bretagne entre autre. Celui ci date d’environ 4500 ans avant JC.

Il a été fouillé de 1990 à 1992 par Jacques BRIARD. Son homologue se trouve à une quinzaine de mètres.

Le dolmen ouest quant à lui fut fouillé de 1990 à 1992. Dolmen simple à couloir qui a été restauré afin d’expliquer aux visiteurs la construction des dolmens. A côté de celui ci a été retrouvé une tombe individuelle du néolithique ancien qui contenait deux superbes vases à ouverture elliptique. Le côté rarissime de cette découverte réside dans le fait qu’ils sont intacts et que ce sont les deux plus anciens vases bretons.

Le tertre funéraire

Monument venant d’Europe du Nord et présent à moins de 20 exemplaires en Bretagne (dont 3 à Saint-Just);

Il s’agit en fait d’un tertre peu élevé délimité par des pierres de taille moyenne et contenant en son centre plusieurs tombes individuelles. Ce monument date d’environ 3200 ans avant JC et a été fouillé en 1955.

Le tribunal

Monument le plus énigmatique. L’ensemble appelé tribunal est un hémicycle ouvrant à l’Est et ayant probablement un rôle calendaire. Il existait en tout 12 espaces, correspondants aux levers du soleil selon les saisons. Le nom de tribunal lui a été donné car une pierre unique fait face à cet hémicycle (position d’où est prise la photo) et cette disposition faisait penser à l’accusé face à ses juges.

Les demoiselles

Ces trois pierres (l’une est couchée à côté et non visible sur la photo) constituent l’ensemble du monument appelé les demoiselles de Cojoux. A chacun de venir découvrir la belle légende qui court sur ce lieu magique.

 

Par Dianann

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