Puits Holystone, parc national de Northumbria

Qu’est-ce qui nous dépasse ? Qu’est-ce qui nous préoccupe ? Qu’est-ce qui nous récompense parfois grâce à une bouffée d’oxygène dans un monde rempli de brouillard ? Plus grande que toutes ces questions : pourquoi la conscience humaine a-t-elle évoluée pour être si aveugle, destructrice et déconnectée de son propre environnement naturel ?

Par Michael Maxwell Steer

Qu’est-ce qui nous dépasse ? Qu’est-ce qui nous préoccupe ? Qu’est-ce qui nous récompense parfois grâce à une bouffée d’oxygène dans un monde rempli de brouillard ? Plus grande que toutes ces questions : pourquoi la conscience humaine a-t-elle évoluée pour être si aveugle, destructrice et déconnectée de son propre environnement naturel ?

Actuellement, lorsque la bigoterie nue a été élevée au rang de principe politique, seule la reconnexion à l’ancienne sagesse de la terre peut restaurer la foi en l’avenir. On a déjà vu tout cela avant. Malheureusement, plusieurs fois. Et Holystone Well est un endroit parfait pour se reconnecter à soi-même en utilisant le language que l’on préfère. Je l’ai vu pour la première fois dans la délicieuse série Pagans & Pilgrims sur BBC4 et j’ai été immédiatement attiré. Récemment, je filmais dans le nord et je me suis assuré de prévoir du temps pour une visite.

C’est un titre trompeur, car dans son incarnation actuelle, Holystone est un bassin et non un puits. Mais la source qui l’alimente fournit un débit suffisant pour alimenter en eau le hameau voisin, c’est pourquoi en ce sens, on peut l’appeler un puits. Et cela ne vous fait-il pas réfléchir au sens originel du mot ? « Tout ira bien, et pour tout… » Pour nos ancêtres, l’eau potable et propre aurait été une condition préalable au bien-être.

Je suis venu ici en cherchant à être sain d’esprit et en bonne santé, ayant l’énergie de servir des causes qui créent la richesse commune. Et je suis reparti avec une connexion mentale ressourcée et apaisée, bien en dehors de la folie collective de l’humanité.

J’ai été profondément rassuré par le fait que le flux invisible du bien-être de Holystone, un don jaillissant de la planète elle-même, est magnifiquement entretenu aujourd’hui par le National Trust comme un espace sacré, réservé à la réflexion.

Quelqu’un d’Austin Texas était ici en 2014 et a laissé un médaillon. Les visiteurs ont apporté une petite spirale de pièces de monnaie, un chapelet et un crucifix, témoins des multiples dimensions du temps et de l’existence. Nominalement, le bassin est dédié à St Ninian, qui est représenté par une statue médiévale, mais en tant que réalité psychique, la figure est le génie Loci, l’esprit du lieu. L’être ou la forme-pensée qui a grandi à côté et à cause de la source, des arbres, de la terre nourrie et des humains qui sont devenus partie intégrante du cycle nourricier.

Et donc, dans cette chaîne ininterrompue de pèlerinage, ma femme, moi et mon chien sommes arrivés dans cet espace magique, et comme la grande précession, nous avons été récompensés par une large vision des possibilités. La réflexion que j’ai faite était que si nous, les humains, avons endommagé notre habitat, nous seuls, sommes capables de trouver la solution. Pourtant, nous ne pouvons pas travailler aussi efficacement seuls qu’ensemble, et pour articuler une vision qui unit les gens, nous avons besoin de leadership.

Tout cela passera aussi.

La recréation offerte par Holystone est magnifiquement évoquée dans ce poème « L’oiseau divin datant du 15ème siècle mystique », Kabir (à l’époque où la statue de St Ninian a été sculptée), que j’ai versifié à partir de la traduction de Tagore il y a quelques années.

Dans cet arbre, un seul oiseau avec un chant dansant presque inouï, l’arbre s’élance et fait vibrer ses feuilles les plus imposantes avec la mélodie enchanteresse qu’elles tissent.

Qui connaît son but ? Car la nuit vient et repart aux premières lueurs. Pour qui elle chante, sinon pour moi, qui sait ? Ce n’est peut-être pour personne.

Soudain présente, comme venue de nulle part, elle peut aussi vite disparaître. On ne m’a pas parlé de cet arbre, encore moins de l’oiseau, je n’ai pas non plus vu

ni sa couleur ni sa forme, ni même la danse qu’il peut exécuter ; pourtant son appel éthérique que j’entends, son ballet, bien qu’invisible, est clair.

Au bord d’un chemin abandonné, cet endroit manque à ceux qui sont gouvernés par la hâte. Rares sont ceux qui connaissent le chemin, et encore moins ceux qui choisissent de rester.

Frère sadhu, dit Kabir, n’invitez pas la race des imbéciles, qui noieront les chants et couperont les branches : laissez-leur plutôt simplement des indices.

Un ou deux au cours de vos journées peuvent noter votre chemin et partager votre regard, vous les reconnaîtrez sans un mot : car dans leur silence chante cet oiseau.

 

Traduction Clarisse Moutti

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