Plus profondément dans Alban Eilir
L’hiver semble parfois si long qu’on pourrait se demander si le printemps reviendra un jour. Mais la déesse du printemps ne fait que dormir dans l’obscurité de l’hiver, et pendant qu’elle s’agite à Imbolc, elle est vraiment éveillée au moment de l’équinoxe de printemps.
Les forces de la lumière sont actuellement équilibrées avec les forces des ténèbres, mais la lumière est en augmentation – et atteindra son apogée au solstice d’été trois mois plus tard.
La plante symbolique de l’équinoxe dans le Druidisme est le trèfle, qui est également porté habituellement le jour de la Saint-Patrick, le 17 mars – presque au moment de l’équinoxe de printemps. L’explication habituelle de l’utilisation du trèfle est que St Patrick utilisait autrefois sa forme à trois feuilles pour illustrer la doctrine de la Trinité, mais en fait le trèfle est probablement l’emblème national de l’Irlande en raison de ses associations druidiques antérieures, et on le voit par certaines autorités comme une survivance de la trignetra/triquetra, une roue christianisée ou un symbole solaire.
Les feuilles vertes triples du printemps dans la cérémonie druidique et dans la boutonnière irlandaise le jour de la Saint-Patrick nous ramènent donc non seulement au Dieu Soleil et à la doctrine de la Trinité (dont certains disent qu’elle est issue du Druidisme), mais à l’enseignement de l’Awen et au concept de la Triple Déesse – car Artémis, la Déesse de la Triple Lune des Grecs, nourrissait ses biches de trèfle.
Dans le Druidisme, le printemps est considéré comme si important que trois festivals sont dédiés à cette saison : Imbolc, marquant les premiers frémissements du printemps, Alban Eilir marquant son début le plus évident, et Beltane marquant le moment de sa plénitude, avant qu’il ne se développe dans la qualité très différente de l’été. La citation suivante de Nuinn développe ce thème :
« Le printemps avec le mouvement druidique est au moins une triple célébration. On pourrait en effet la ramener même au solstice d’hiver, avec la renaissance de la lumière. Cependant, en commençant par Imbolc ou Brighid en tant que premier d’un trio, nous avons la première charrue, le lavage de la face de la terre et huit lumières car c’est clairement une occasion de la Déesse Mère. Nous avons donc l’usage de la terre, de l’eau et de la lumière.
La deuxième fête est l’équinoxe de printemps, Alban Eilir. Ici encore en plein air, si nous célébrons sur la colline du Parlement, nous avons l’usage de la pierre de la liberté d’expression (la terre), du premier feu du printemps (l’encensoir) et de l’épée de l’autre ou de l’esprit : et de l’eau transformée (vin) est donnée par la Dame du printemps, ainsi que des graines d’atomes pour la croissance.
« Alban Eilir, au point d’équilibre entre Imbolc et Beltane, est aussi au point d’équilibre entre le jour et la nuit, et c’est le moment idéal pour s’ouvrir à la qualité de l’équilibre dans nos propres vies. »
Traduction Sterdan