Joyeux Solstice!
par Maria Ede-Weaving
Le solstice d’hiver est une fois de plus sur nous ici dans l’hémisphère nord et nous réfléchissons à la façon dont, dans les temps les plus sombres, l’étincelle de lumière brûle toujours avec éclat ; la nature nous rappelant que l’espoir et le renouveau sont toujours une possibilité, peu importe la rigueur de l’hiver ou la mise à l’épreuve des défis de notre vie.
Bien sûr, pour ceux de l’hémisphère sud, c’est le plein été. La pensée qu’à notre point le plus froid et le plus sombre, quelque part dans le monde, est la plus claire et la plus chaude, semble très appropriée. Car n’est-ce pas ainsi que la vie est pour nous tous ? La roue des saisons tourne continuellement, tout comme tourne la roue de nos propres vies ; ne nous permettant jamais de rester immobiles trop longtemps, nous apportant des expériences qui contrastent et se contredisent. Il illustre à la fois la réalité réconfortante et troublante que tout passe et que rien ne reste pareil.
Dans une pièce remplie d’étrangers, nous découvririons toute une gamme d’émotions et d’expériences humaines en cours : certains traverseraient des périodes de tristesse et de perte ; d’autres, de bonheur et de croissance. Pour d’autres encore, on trouverait toutes sortes de situations et d’émotions se jouant entre les points polaires de contraction et d’expansion ; le pendule qui oscille entre ces points les plus éloignés est le mécanisme qui alimente et perpétue la vie.
Je trouve réconfortant que même lorsque je vis une perte, quelque part, probablement très près de moi, quelqu’un éprouve la joie du gain. Cela me dit qu’il y aura un moment, une fois de plus, où la blessure guérira. De même, lorsque les autres sont en deuil et que je vis un grand bonheur, je me rappelle de ne jamais tenir ces bénédictions pour acquises, de tirer le meilleur parti de ces moments de bonheur et d’en rendre grâce.
Paradoxalement, nous pouvons rencontrer des circonstances à la fois tristes et joyeuses dans la vie – nous connaissons tous ce sentiment lorsqu’un aspect de notre vie est florissant tandis qu’un autre est en déclin, par exemple notre relation peut se renforcer au fur et à mesure que notre carrière traverse le marasme. La vie est remplie de contrastes et nous apprenons à équilibrer, contenir et maintenir ce paradoxe, sentant les cycles se déplacer dans nos vies en une série de vagues ondulantes.
Ainsi, en cette période à la fois de plus grande obscurité et de plus grande lumière, honorons la bénédiction du mouvement et du changement ; choisissons de ne pas avoir peur des cadeaux et des défis qui les accompagnent mais de les embrasser, en nous ouvrant là où nous nous retrouvons sur la roue de bonne grâce. Reconnaissons également avec gratitude à quel point nous nous aidons et nous éduquons mutuellement par l’exemple de nos propres expériences uniques. Aussi personnels que ces événements puissent nous sembler – au fond – ils sont en fait partagés par nous tous, finalement. La sagesse que nous acquérons en tant que personnes par ce partage, est transmise aux autres et à travers les générations dans un fil sans fin ; c’est le déroulement perpétuel de l’histoire humaine.
Il n’y a rien de nouveau sous le soleil du solstice ! La vie nous traverse et nous sommes une expression de sa nature insondable et magique. En ce jour très spécial et plein d’espoir, une telle pensée mérite d’être célébrée !
